La théorie majeure défendue en TCC est la suivante : les problèmes peuvent être résolus en modifiant comportements, pensées et/ou émotions.
Ces trois axes de thérapie sont reliés et travaillent ensemble. Ainsi, agir sur les comportements va souvent avoir un premier effet bénéfique sur les cognitions et émotions. Et vice versa. Il n’est pas toujours nécessaire de s’attarder sur chacun des trois axes pour ressentir un mieux-être.
Les comportements
on recherche les actions dites physiques que vous faites au quotidien et qui alimentent le problème. Certains comportements peuvent être à la base de nombreux troubles sans même que vous vous en rendiez compte. Le travail du thérapeute est de relever ces comportements problèmes et de chercher avec vous à les modifier.
Par exemple, dans la phobie des araignées, le problème principal est l’évitement. En face d’une araignée, vous allez mettre en place un comportement de fuite afin de ne plus être confronté à l’insecte. Or, si vous fuyez, il vous est impossible de combattre votre phobie puisque votre cerveau n’a pas le temps de comprendre qu’il n’y a pas de danger.
Les cognitions (les pensées)
On recherche les pensées qui vous traversent l’esprit lorsque vous êtes dans la situation qui vous pose problème. Vos pensées alimentent le trouble. La prise de recul par rapport à vos pensées et l’une des solutions pour combattre le problème et favoriser votre bien-être. Pour aborder la question des cognitions, plusieurs outils s’offrent au thérapeute et il tentera de vous les présenter afin que vous puissiez les utiliser par vous-même.
Par exemple, dans la phobie sociale, l’un des problèmes est que la personne anticipe ce que l’inconnu en face va penser de lui. Cette anticipation, souvent négative, va paralyser le phobique social et l’empêcher d’avoir un échange verbal constructif. La prise de recul par rapport aux pensées va lui permettre d’échapper à cette anticipation négative et être en pleine possession de ses moyens face à autrui.
Les émotions (troisième vague)
Les émotions n’ont été abordées indépendamment des comportements et cognitions que récemment. Les auteurs défenseurs de ce qu’on appelle « la troisième vague » s’accordent à dire qu’aborder les problèmes sous l’angle des émotions provoquées est bénéfique et tout aussi efficace qu’une autre approche. Pour aborder l’intensité des émotions, on utilise des techniques comme la méditation ou la relaxation. Ce sont des outils que le psychologue fournit au patient (avec le mode d’emploi) afin qu’il puisse prendre du recul et diminuer l’intensité des émotions ressenties lorsqu’il est confronté à des moments difficiles.
Pour en savoir plus :
https://www.psytra.fr/index.php/des-centaines-d-outils/
https://www.psytra.fr/index.php/psychologie-clinique-et-tcc/
Rédigé par Mickaël PETRAZOLLER, Psychologue Clinicien, Psychothérapeute, à Haguenau.